Le commissaire lituanien a fait cette annonce dans le cadre de la conférence "eHealth Tallinn: la santé dans une société numérique, une société numérique au service de la santé" organisée par la présidence estonienne du Conseil de l'Union européenne (UE), qui avait lieu du 16 au 18 octobre dans la capitale estonienne.
Le document en préparation, que Vytenis Andriukaitis a décrit comme "une communication précisant le périmètre de nouvelles mesures pour promouvoir la santé et le soin numériques", mettra l'accent sur la nécessité de mettre en commun les informations de santé.
Le partage des données, en parallèle à des recherches et des investissements plus importants pour la santé numérique, sont nécessaires "si nous voulons préserver le bien-être de nos citoyens, et soutenir la modernisation des systèmes nationaux de santé", a-t-il souligné.
Il a présenté les résultats préliminaires de la consultation publique menée ces derniers mois par la Commission sur la santé numérique (voir dépêche du 24 juillet 2017).
Les réponses ont montré un large soutien à l'UE pour aller plus loin sur le développement du numérique lié à la santé, a-t-il relayé.
Plus de 80% des répondants ont estimé que le partage de données de santé pouvait être bénéfique.
Plus de 90% ont jugé que les citoyens devraient être en mesure de gérer leurs propres données, alors que 55% des répondants ont déclaré ne pas avoir accès à des services de santé numériques.
La consultation publique a attiré près de 1.500 réponses. Elle posait des questions spécifiques sur l'accès des citoyens à leurs données de santé, la transmission transfrontalière de dossiers de santé électroniques, le partage de données pour la recherche et la prévention, et les soins de santé personnalisés et intégrés.
Selon Vytenis Andriukaitis, les résultats de la consultation montrent que "les citoyens européens se soucient clairement de l'innovation et de la numérisation des soins de santé".
"Nous voyons tous le potentiel des outils numériques dans la prévention et la gestion des maladies chroniques, et dans le maintien d'un mode de vie sain", a-t-il déclaré.
Il a mis en avant les préoccupations exprimées par les répondants sur la confidentialité et la sécurité des données sur la vie privée et la santé.
Il a également indiqué que "selon les personnes interrogées, les tâches les plus importantes pour l'UE sont l'élaboration de normes de qualité et de fiabilité des données, de dossiers de santé électroniques standardisés et de normes de cybersécurité liées à la santé".
Les résultats de la consultation publique seront pris en compte dans le document d'orientation politique que la Commission européenne finalisera "dans les prochains mois", a indiqué Vytenis Andriukaitis.
Il devrait être achevé à temps pour figurer dans les conclusions de la réunion de décembre des ministres de la santé de l'UE, à l'occasion de laquelle la présidence estonienne a de grands espoirs de mettre en place une stratégie numérique dans la politique européenne de la santé.
Dans une déclaration commune à la veille de la conférence de Tallinn, le vice-président de la Commission en charge du marché numérique Andrus Ansip, la commissaire au numérique Mariya Gabriel et Vytenis Andriukaitis, ont rappelé leur engagement à "dépasser les barrières actuelles à la libre circulation des patients et des données".
Un bilan plus détaillé des résultats de la consultation publique menée par la Commission sera disponible en novembre.
Vos réactions