"ConsidĂ©rant que la capacitĂ© Ă mobiliser les donnĂ©es de santĂ© est un axe essentiel de la lutte contre l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19", le texte modifie l'arrĂȘtĂ© du 23 mars 2020 "prescrivant les mesures dâorganisation et de fonctionnement du systĂšme de santĂ© dans le cadre de l'Ă©tat d'urgence sanitaire" (cf dĂ©pĂȘche TICsantĂ© du 24 mars).
Le groupement d'intĂ©rĂȘt public (GIP) Health Data Hub et la Cnam sont autorisĂ©s Ă recevoir, "aux seules fins de faciliter l'utilisation des donnĂ©es de santĂ© pour les besoins de la gestion de l'urgence sanitaire et de l'amĂ©lioration des connaissances sur le virus Covid-19", les catĂ©gories de donnĂ©es suivantes:
- les données issues du systÚme national des données de santé (SNDS)
- des données de pharmacie
- des données de prise en charge en ville telles que des diagnostics ou des données déclaratives de symptÎmes issues d'applications mobiles de santé et d'outils de télésuivi, télésurveillance ou télémédecine
- des résultats d'examens biologiques réalisés par les laboratoires hospitaliers et les laboratoires de biologie médicale de ville
- des données relatives aux urgences collectées par l'Agence nationale de santé publique (ANSP, Santé publique France) dans le cadre du réseau de surveillance coordonnée des urgences
- des données relatives aux appels recueillis au niveau des services d'aide médicale urgente et des services concourant à l'aide médicale urgente
- des données relatives à l'activité et à la consommation de soins dans les établissements ou services médico-sociaux, notamment dans les établissements d'hébergement pour personnes ùgées dépendantes (Ehpad)
- des enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es auprĂšs des personnes pour Ă©valuer leur vĂ©cu
- des données non directement identifiantes issues du systÚme d'identification unique des victimes
- des données cliniques telles que d'imagerie, de pharmacie, de biologie, de virologie, de comptes rendus médicaux de cohortes de patients pris en charge dans des centres de santé en vue de leur agrégation.
Cette collecte doit ĂȘtre limitĂ©e "aux donnĂ©es nĂ©cessaires Ă la poursuite d'une finalitĂ© d'intĂ©rĂȘt public en lien avec l'Ă©pidĂ©mie actuelle de Covid-19", dispose l'arrĂȘtĂ©.
Les donnĂ©es recueillies "ne peuvent ĂȘtre traitĂ©es que pour des projets poursuivant une finalitĂ© d'intĂ©rĂȘt public en lien avec l'Ă©pidĂ©mie actuelle de Covid-19 et pour la durĂ©e de l'Ă©tat d'urgence sanitaire instituĂ© pour faire face Ă cette Ă©pidĂ©mie".
Elles "ne peuvent ĂȘtre traitĂ©es que sur la plateforme technologique [du Health Data Hub] et sur la plateforme de la Cnam, et ne peuvent pas en ĂȘtre extraites" et elles "ne peuvent contenir ni les noms et prĂ©noms des personnes, ni leur numĂ©ro d'inscription au rĂ©pertoire national d'identification des personnes physiques, ni leur adresse", prĂ©voit le texte.
La Cnam "est responsable des opérations de pseudonymisation dans le cadre du croisement des données et peut traiter le numéro d'inscription au répertoire national d'identification des personnes physiques à cette fin", est-il également précisé.
Le Health Data Hub est chargé "d'établir et de mettre à disposition sur son site internet un répertoire public qui recense la liste et les caractéristiques de tous les projets portant sur ces données".
Les donnĂ©es des Ă©tablissements de santĂ© doivent ĂȘtre transmises "selon une pĂ©riodicitĂ© hebdomadaire" Ă l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH). Elle "traite les donnĂ©es et transmet sans dĂ©lai Ă la [Cnam] les donnĂ©es ayant vocation Ă alimenter le systĂšme national des donnĂ©es de santĂ©", rappelle l'arrĂȘtĂ©.
"Les donnĂ©es ainsi transmises ne peuvent ĂȘtre traitĂ©es pour les finalitĂ©s mentionnĂ©es au premier alinĂ©a de l'article L6113-8 du code de la santĂ© publique, Ă l'exception de la veille et la vigilance sanitaires", est-il prĂ©cisĂ©.
Un dĂ©cret publiĂ© le 22 avril au Journal officiel permet, lui, l'entrĂ©e en vigueur immĂ©diate de cet arrĂȘtĂ©.
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