Renommée Keyrus Life Science (ex-Keyrus BioPharma), cette CRO "connecte l'expérience d'une CRO traditionnelle, notre connaissance de l'industrie et des essais cliniques, avec la data science et la transformation digitale" afin "d'aider au recrutement et à l'adhérence des patients", a-t-il argué dans un entretien accordé le 14 février à TICpharma.
Elle propose notamment un "suivi contextuel et environnemental à partir de deux grandes sources de données: des données pharmaceutiques, médicales et cliniques très structurées, et des données issues de l'environnement digital des patients".
Parmi les "25 sources de données" analysées figurent les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Reddit, mais aussi des forums de malades et d'associations de patients, a détaillé Christophe Severs.
Cette surveillance permet d'analyser les motifs d'abandon de traitement et l'apparition de potentiels effets secondaires, a-t-il expliqué.
"Elle tourne depuis neuf mois. Cela fait 35 millions de posts analysés au niveau européen." "Personne ne propose réellement ce type de choses", a-t-il avancé.
L'offre "attire la pharma", mais ce qui intéresse réellement les industriels "demeure le recrutement et le maintien des patients dans les essais cliniques", a partagé le vice-président de Keyrus.
Keyrus Life Science développe également une application pour les patients engagés dans des essais en phase III et IV, "afin qu'ils puissent suivre les essais et en être acteurs, qu'ils n'aient pas peur d'être de simples cobayes".
L'écran d'accueil de l'application affiche "un rappel des conditions de l'essai clinique, des médicaments à prendre, des prélèvements à faire et des rendez-vous avec les médecins."
Sont aussi proposés "des informations sur leur santé, des contenus sur la maladie pour les informer et rassurer, la possibilité d'envoyer une alerte en cas d'effets indésirables".
Les premiers retours informels sont "très enthousiastes". Actuellement testée en Belgique, l'application sera commercialisée en France à la fin du deuxième trimestre 2020.
Keyrus Life Science est "présente chez toutes les grosses pharmas françaises et américaines, ainsi que des plus petites" et rassemble 10.000 sites dans le monde, a précisé Christophe Severs.
Elle a participé à "plus de 250 études depuis 2015", dont 65% en phases III et IV. Près du quart (23%) concerne l'oncologie, devant la cardiologie et la neurologie.
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