Le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé le 17 septembre 2019 un investissement de 5 milliards d'euros sur trois ans de la part d'investisseurs institutionnels afin de favoriser l'émergence de start-up françaises, rappelle-t-on.
Dans un rapport remis en juillet 2019 au ministère de l'économie et des finances, Philippe Tibi, ancien président de l'Association française des marchés financiers (Amafi) et d'UBS Investment Bank en France, pointait les difficultés des start-up à lever des fonds de plus de 50 millions d'euros dans l'Hexagone.
L'accord signé ce lundi vise à "combler cette faille du marché" en mobilisant finalement "plus 6 milliards d’euros en faveur du financement des entreprises technologiques d’ici le 31 décembre 2022", a indiqué Bercy.
"Les engagements des investisseurs se déploieront à la fois sur le segment de l’investissement non coté, en finançant des fonds français de capital-investissement proposant une stratégie late stage et sur l’investissement coté, en attribuant des mandats global tech à des gestionnaires d’actifs basés en France", a indiqué le ministère.
Une charte précise la gouvernance de l'accord.
Un "comité exécutif encadre l’initiative, assure son suivi et définit le cahier des charges". Il est composé des représentants des investisseurs, d’une personnalité qualifiée désignée par le ministre de l’économie qui en assumera également la présidence, d’un représentant de Bpifrance et d’un représentant de l’Etat.
Deux "comités techniques" seront chargés de "qualifier les dossiers" pour l'investissement coté et l'investissement non coté. Leur composition et leur présidence seront identiques à celle du comité exécutif.
Les investisseurs signataires sont Allianz, Generali, Aviva, Axa, Cardif (groupe BNP Paribas), CNP assurances, Covéa, Crédit Agricole, Crédit Mutuel (représentés par plusieurs filiales), EDF, Groupama, l'Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (ERAFP), le fonds de réserve pour les retraites (FRR), Maif, La Mondiale, Natixis, Sogécap (groupe Société générale) et le secrétariat général pour l'investissement (SGI).
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