L’événement était organisé en partenariat avec Pépite France (pôles étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat) du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Il a accueilli 150 personnes pour "réfléchir et échanger pendant 72 heures non-stop, sur des problématiques concrètes de santé publique".
"Ce format s’inscrit dans un parcours complet puisque nous organisons déjà le forum alternant des industries de santé et le forum premier emploi des industries de santé donc nous suivons les étudiants de la recherche d’une alternance jusqu’à leur intégration dans une entreprise", a expliqué Ségolène de Retz, chargée de projets RH du Leem.
"Cette année, nous souhaitions mettre l’accent sur l’innovation et l’entreprenariat. Pour ce hackathon, nous réunissons un public plus large que celui des étudiants (en pharmacie, code, webdesign…) puisque nous accueillons également des demandeurs d’emploi, des salariés, des alternants et des jeunes suivis dans les missions locales", a-t-elle détaillé.
Pour s’affronter, les participants se sont entraînés sur les données de laboratoires pharmaceutiques membres du Leem, autour de défis intitulés :
- l’intelligence artificielle au chevet de la maladie de Fabry, une maladie lysosomale rare
- reconnaissance faciale pour le diagnostic de l’acromégalie
- un robot pour compagnon des patients isolés ?
- prévention de l’asthme sévère
- information des MST (maladies sexuellement transmissibles)
- sédentarité des ados: réussir à les bouger
- miser sur l’alimentation pour se sentir bien dans sa peau d’adolescent
Par ailleurs, "14 problématiques et quatre sujets libres" ont pu être proposés par les participants eux-mêmes, a précisé le Leem.
Les cinq équipes lauréates ont été récompensées par un jury mixte public/privé composé de "représentants du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, du ministère des solidarités et de la santé, d’élus locaux ou nationaux, d’entrepreneurs dans le secteur de la santé, du Leem, d’HandiEM et de Pépite France".
Les lauréats sélectionnés pour les cinq meilleurs projets ont respectivement décroché les prix "coup de cœur leadership", "coup de cœur innovation", "coup de cœur impact local", "coup de cœur entrepreneur" et "coup de cœur impact social".
"A l’issue du hackathon, les participants se sont vu proposer un accompagnement dans le montage du business plan et une aide à l’incubation. Cette proposition a été faite à tous les participants au hackathon, à tous ceux qui souhaitent ensuite poursuivre leur projet", a détaillé Ségolène de Retz.
- Prix "coup de cœur leadership":
Il a été remis au projet MD Craft, une application pour les enfants malades, atteints de diabète ou mucoviscidose, dans laquelle ils peuvent évoluer à travers un jeu éducatif similaire au célèbre Minecraft. Le jeu peut également être utilisé par les enfants à l'école pour mieux comprendre la maladie de leur camarade.
- Prix "coup de cœur impact social":
Ce prix a été décerné à l'équipe conceptrice de "Buddy", une montre connectée et son application destinées aux enfants autistes et permettant de détecter des douleurs. Dans certaines formes d’autisme les enfants n’arrivent pas à exprimer leur douleur, ainsi la montre prend les constantes (sudation, rythme cardiaque, etc.) et les transmet, via l'application, à l’aidant qui peut alors intervenir.
- Prix "coup de cœur entrepreneur":
Il a honoré l'équipe du projet "SVP" pour leur chaussette antibactérienne qui permet de détecter des micro-gouttes de sang, notamment chez le patient diabétique. Cette chaussette munie d’un capteur type LED doit permettre au patient diabétique d'être alerté quant à d'éventuelles plaies ou micro-plaies et de les soigner avant l'infection.
- Prix "coup de cœur de l’innovation":
Ce prix a récompensé le projet "Eyeroes" et ses lunettes connectées permettant de détecter l’amblyopie chez les enfants dès 3 ans, alors que les premiers diagnostics en vie réelle ne surviennent qu’à partir de 6 ans.
- Prix "coup de cœur impact social"
Ce prix a été remis au porteurs du projet "O2la" pour leur application destinée à déterminer la qualité de l’air et à détecter les agents allergènes dans les arbres. Adressée aux personnes atteintes de maladies respiratoires, ce "Waze médical" propose également à ses utilisateurs des "itinéraires Bis" pour éviter les chemins les plus exposés aux polluants.
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