Dans un avis publié le 20 septembre, la HAS indique que la Commission d'évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (Cnedimts) évaluait pour la première fois une application mobile en vue d'un remboursement.
L'indication retenue par la Cnedimts est le patient adulte diabétique de type 1 (diagnostiqué depuis plus d'un an) non contrôlé (hémoglobine glyquée -HbA1C- supérieure ou égale à 8%) par une insulinothérapie en schéma basal-bolus administrée par multi-injections ou par pompe (depuis au moins six mois).
La Cnedimts a précisé qu'"une formation spécifique à l'utilisation de Diabeo est nécessaire".
La HAS ajoute que la Cnedimts attend les résultats d'une autre étude actuellement en cours pour évaluer l'intérêt de Diabeo pour les patients diabétiques de type 2 et lorsque la surveillance et l'accompagnement sont assurés par des infirmiers.
Reconnue dispositif médical de classe IIb, l'application Diabeo, disponible sur mobile et sur le web, offre un carnet de suivi glycémique et propose d'ajuster les doses d'insuline.
Elle fonctionne à partir d'un algorithme intelligent qui calcule en temps réel les apports d'insuline nécessaires en fonction de plusieurs paramètres (glycémie, alimentation, activité physique, etc.) et envoie une alerte aux professionnels de santé en charge du patient en cas d'irrégularité.
La solution avait fait l'objet d'une première étude de faisabilité entre 2007 et 2009 sur 180 patients diabétiques de type 1.
Un accord de partenariat conclu en 2011 entre l'éditeur Voluntis, les laboratoires Sanofi et le Centre d'étude et de recherche pour l'intensification du traitement du diabète (Ceritd) avait permis de lancer l'étude Telesage auprès de 700 patients diabétiques de type 1 et de type 2.
L'éditeur Voluntis est par ailleurs partenaire des laboratoires Roche pour le développement d'une solution d'accompagnement des femmes atteintes d'un cancer du sein, et d'AstraZeneca pour une application de gestion des effets secondaires liés au traitement du cancer de l'ovaire associant cediranib et olaparib.
La société a également développé la solution CoaguChek Link centralisant les données du niveau de coagulation INR (International Normalized Ratio) recueillies grâce à l'outil d'auto-mesure CoaguChek proposé par les laboratoires Roche. Ces données peuvent ensuite être envoyées à un centre de diagnostic indépendant pour assurer la télésurveillance des patients.
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