Sérialisation: à peine 1% des officines françaises connectées
Seulement 233 officines sur plus de 21.000 étaient connectées au répertoire national de vérification des médicaments (NMVS pour National Medicines Verification System) début mars, s'est alarmée la direction générale de la santé (DGS) dans un message DGS-Urgent diffusé le 3 mars. A peine plus d'1% du réseau officinal, contre environ 70% pour les pharmacies à usage intérieur (PUI). Un arrêté publié le 27 février au Journal officiel est venu inscrire la "lutte contre la falsification des médicaments", rendue possible grâce au dispositif de sérialisation, dans les bonnes pratiques de dispensation dans les officines. La réforme est pourtant entrée en vigueur il y a plus de deux ans, le 9 février 2019. Pourquoi prendre cet arrêté maintenant? Le ministère de la santé a visiblement souhaité en remettre une couche, en "rappelant et rendant visible dans un texte de portée nationale les obligations qui incombent à tous les pharmaciens", explique la DGS dans son message. Elle s'alarme: "la France est le pays le plus en retard au niveau de l’Union européenne dans l’application de la sérialisation". La situation était pourtant déjà connue: près d'un an après l'entrée en vigueur du système, aucune officine n'était connectée en France, contre 100% en Allemagne ou en Espagne. La menace d'une procédure d'infraction, qui peut mener la Commission Européenne à demander une amende, a-t-elle été agitée ?